Vous l’attendiez tous : voici venir le temps de la première conférence CEP de l’année !
Pour celle-ci, nous aurons le plaisir d’accueillir Valérie Aucouturier, philosophe et professeure à l’UCLouvain Saint-Louis à Bruxelles. Sa présentation portera la pensée d’Elizabeth Anscombe, élève de Wittgenstein et philosophe britannique du siècle dernier ayant exploré de nombreux domaines, tant la philosophie du langage et de l’action que la philosophie de l’esprit et l’éthique.
La conférence aura lieu le lundi 6 novembre à 19h dans l’auditoire Montesquieu 01. Nous vous y attendrons nombreux !
C’est l’occasion de découvrir une philosophe moins connue du grand public mais ayant tout de même eu un impact significatif pour la philosophie du langage.
Mot d’introduction de l’intervenante :
L’objet de mon intervention sera d’élucider l’idée d’une grammaire de l’action, mise en œuvre par Elizabeth Anscombe dans son ouvrage Intention (1957).
Cet ouvrage, réputé être l’inspirateur de la philosophie contemporaine de l’action, entend comprendre ce que signifie avoir une intention et agir intentionnellement suivant une approche non pas psychologique mais proprement philosophique, d’après les enseignements du philosophe autrichien Ludwig Wittgenstein. Suivant cette approche, le rôle de la philosophie consiste avant tout à débrouiller les problèmes conceptuels à l’origine de nos perplexités métaphysiques.
La question de départ qui anime cette recherche est celle de savoir comment nous déterminons les intentions d’autrui, à partir desquelles, notamment, nous jugeons leurs actions. Cependant, plutôt que de se lancer dans une enquête introspective ou empirique sur la nature des intentions, Anscombe élabore une analyse grammaticale du concept d’intention. Cette analyse grammaticale est un préalable à toute possibilité d’élaborer une psychologie ou une éthique de l’intention.
En effet, saisir ce qu’est l’intention exige d’abord de décrire les conditions dans lesquelles ce concept trouve son application et les divers jeux de langage dans lesquels on l’emploie. Saisir ce qu’est l’intention exige donc un retour à une grammaire de l’intention qui s’avèrera indissociable d’une grammaire de l’action.
Date : Lundi 6 novembre
Lieu : Montesquieu 01
Heure : 19h
